Danseuse

De Paris à l’Allemagne à Paris de nouveau. Un parcours dansé long de 28 années empli de moments de grâce et de temps de doutes. Aussi vallonné qu’une chaine de montagnes. Beau et aride à la fois, mais toujours relancé par la nécessité de se mouvoir et d’émouvoir. Voici le dessin du parcours de Céline Gayon. Parcours nourri et bâti de rencontres avec Ursula Winckler, Wayne Byars, Benjamin Lamarche, Malou Airaudo, Dominique Mercy, Lutz Förster, Jean Cebron, Frey Faust, Rui Horta qui l’ont aidée à se construire et prendre confiance en elle, danseuse, interprète, créatrice. Rencontre artistique avec Samir Akika, Lydia Boukhirane, Christine Bastin et dernièrement Philippe Jamet, avec lesquels a pu s’épanouir la femme interprète. Aujourd’hui formée comme praticienne Shiatsu, l’envie est tout de même de poursuivre  ce chemin de mouvement dansé, de s’ouvrir à de beaux projets.

C’est d’abord un bouleversement délicieux, une évidence à 18 ans devant un, puis deux de ses spectacles. Un langage qui me touche, m’attire.
Mais trop timide, je pars vers d’autres contrées. Puis dans un creux de vague, 15 ans plus tard, l’évidence revient et je vais à la rencontre.
Et la rencontre se fait. J’ai goûté depuis le plaisir d’une pleine confiance d’interprète à chorégraphe.
J’ai appris à creuser en moi humblement, me suis frottée à l’exigence intuitive d’une écriture pointue et sauvage à la fois.
J’ai eu le plaisir et l’honneur de porter cette danse au regard du monde. Et le monde ne la voit pas assez je trouve…