La fugue

Solo de Christine Bastin, créé en 1996 à la chapelle des Pénitents Blancs à Avignon, sur commande du Festival In d’Avignon

J’ai remonté le temps dans ma danse,
comme quand on visite seul une vieille maison
et que les souvenirs éclatent dans l’étreinte déchirante
d’un «toujours présent» malgré le temps.
C’est quoi cette danse ? cette eau cruelle, vive de ce qui me tue peu à peu ;
qu’est-ce qui s’acharne comme une herbe à travers les pierres ?
Je cours en avant, en arrière…
Un p’tit compte à régler entre le fini et l’éternel.
Christine Bastin

Chorégraphie et interprétation: Christine Bastin
Textes: extraits de L’animal du temps de Valère Novarina
Création bande-son: Christophe Séchet
Costume: Christine Bastin, Donate Marchand
Scénographie: Philippe Meynard
Lumière: Dominique Mabileau
Assistante: Katharina Bader

Les partenaires:
La Folia, Les Hivernales et le Festival d’Avignon, la DRAC Ile-de-France, le théâtre de Bezons.

Entre le rêve et l’imaginaire. Cet humour donne à relire l’œuvre assez grave de Christine Bastin d’un œil plus clair. L’émotion intense de cette confession, ces éclairs de franche gaité, cette conviction, quasi-prière, dans la danse, le sentiment confortable de retrouver une gestuelle connue et donc rassurante, tout concourt à faire de cette Fugue l’une des meilleures visites possibles de la maison Bastin.
Philippe Verrièle – Les Saisons de la Danse

Bastin la grave. Parcours d’une vie, mémoire d’instants passés, ce solo émeut par la puissance évocatrice du mouvement et le choix d’une écriture théatrale forte et sobre à la fois. Christine Bastin va de l’avant sans éluder les risques. On la découvre rebelle dans sa docilité, prête à lutter pour faire jaillir du sens. Prête à casser pour reconstruire.
Odile Cougoule – Danser